013_Logements collectifs

Vieusseux-Genève

Philippe Meyer Architecte - 013_Logements collectifs
Philippe Meyer Architecte - 013_Logements collectifs
Philippe Meyer Architecte - 013_Logements collectifs

013_Logements collectifsVieusseux-GenèveSCHG GENEVA

CONCOURS POUR LE DEVELOPPEMENT DU QUARTIER DE VIEUSSEUX "HB-PARC"

«Il y a deux menaces pour le monde: l’ordre et le désordre» Paul Valery

S’insinuant entre les arbres, le projet propose l’installation permanente, d’immeubles à l’intérieur de l’espace défini d’un parc. A l’aide d’objets, jouant sur la similarité formelle et la diversité d’échelles, le mode d’installation, par bornage, constitue un environnement et crée une interdépendance avec le (déjà) construit . Ce jeu d’insertion, associé à la morphologie des différents îlots bâtis qui le compose, s’adapte aux proximités induites par la forte densification exigée. Etablissant une continuité de la lecture paysagère du site, cette forme de ponctuation permet dans sa variété d’en réduire l’impact. Respectant les distances et droits de vue de chacun des édifices préexistants tout en s’imposant une stricte et commune orientation vers les points cardinaux, chaque fragment, s’efface légèrement sur l’une de ses arêtes, ouvrant ainsi d’autres perspectives. Porté par un socle qui constitue l’émergence d’une nouvelle topographie, et dont le retrait souligne un léger porte-à-faux, chaque bâtiment est desservi par des cages d’escalier dont l’accès est donné depuis une cour intérieure. Constituant un véritable hall d’entrée à ciel ouvert, un espace de calme autour duquel tous les appartements se groupent, il est la part protégé d’un parc sans rupture. Adoptant une teinte claire pour capter davantage de lumière, ses façades déclinent, une grille de composition où se succèdent, à l’identique de la peau externe, baies et loggias. L’exigence économique d’un coût de construction mesuré conduit à travailler dans une forme raisonnée du catalogue industriel. Les éléments horizontaux sont préfabriqués, la trame verticale des façades autoportantes, est, elle, coulée en place. Exprimant ainsi par l’absence de joint, une plus forte massivité, les façades se dessinent par le jeu aléatoire des volumes soustraits pour chaque loggia. Se parant d’une couleur terre, elles se fondent dans l’environnement végétal, et absorbent lumière et chaleur lorsque l’ombrage disparaît. Totalement dépendantes du (déjà) construit, la densité et la mixité augmentées n’obéissent qu’à quelques règles dimensionnelles: horizontalité supérieure de référence, régularité de la trame spatiale et constructive, balance de l’emprise au sol et de l’altitude contrôlée. Trouvant alors, dans la constance de leur vocabulaire, les fondements d’une nécessaire diversité pour offrir à tous, des appartements familiaux de qualité, majoritairement traversants, une vue, un ensoleillement, une échappée…